Le Messager

Baromètre communal: Qualités et faiblesses du maire de l’arrondissement N°3 de Bobo-Dioulasso

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Dans ce  numéro, nous allons nous intéresser au cabinet du maire du  troisième  arrondissement de  la commune de Bobo-Dioulasso. Le locataire de cette mairie n’est autre que  Fatou Ziba. Elle  est épaulée dans sa tâche par Sanou  Victor, premier  adjoint  et de Sanou Lassina,  deuxième adjoint.  Nous  souhaiterions dans cette ‘’escapade’’, mesurer techniquement  les deux paramètres (Qualités et faiblesses) cités plus haut du statut de   maire, une personnalité  qui a  la charge de  présider aux destinées des  arrondissements   de la commune de Bobo-Dioulasso. Le cas de celui du Dô qui est l’arrondissement n°3.  

 

 

 

  

Qui est donc  Fatou Ziba?  Né le 25 février 1964, la toute  ‘’bouillante’’  Fatou Ziba préside aux destinées  de l'arrondissement N°3(Dô).  Elle dirige un  espace géographique  qui  regroupe  les secteurs N° 12, 13, 14, 30(Zone industrielle + trame d'accueil) et les villages rattachés que sont : Léguéma, Moussobadougou et Kékélésso.

 

Qualités

 

Le maire Fatou Ziba  fut la coéquipière de  l’ex maire de Dafra,   Sidi Sanogo,  en qualité de première adjointe les six  dernières années écoulées. Opératrice économique confirmée, Fatou Ziba a longtemps côtoyé le monde des affaires Bobolais. Membre de la section provinciale du CDP Houet depuis quelques années déjà, la ‘’bouillante’’ Fatou Ziba finira par forger sa réputation auprès du secrétaire général provincial du CDP Houet, nous avons nommé  l’enfant terrible de Dandé, El Hadj Salia Sanou, maire de la commune de Bobo-Dioulasso. 

Après la restructuration  de la commune de Bobo-Dioulasso  en sept arrondissements, le hasard de la nature a voulu que l’ex-maire de Dô,  Tinto Moustapha,  partage le même arrondissement avec Fatou Ziba. Au cours de la campagne des municipales de décembre  2012, le ‘’torchon a réellement brûlé’’ entre l’actuel locataire de la mairie de Dô et le premier adjoint au maire de la commune de Bobo-Dioulasso.  Sa complice de tous les jours   Karidja  Djomandé, aurait   fait vivre  à ce qu’on dit,   des ‘’jours sombres’’ à Tinto Moustapha. Afin de permettre à Fatou Ziba  de ‘’mettre sa machine en marche’’, Tinto Moustapha a dû,   dans la foulée  retirer sa candidature.

Dans le même temps,  un jeune conseiller a ‘’pointé  du nez’’, en remettant du coup Fatou Ziba sur la sellette.  Voyant  donc   l’ombre  de Tinto Moustapha  planer   derrière ce jeune  homme  enthousiasmé,  Fatou Ziba  a  été obligée  de ‘’revoir sa copie’’. C’est ainsi  que ‘’l’homme à tout faire’’  de la section provinciale du CDP Houet  va être appelé à la rescousse. Meneur d’hommes et tacticien rompu à la tâche, El Hadj Salia Sanou finira par  jouer  convenablement sa partition en évitant de justesse  le naufrage  au ‘’bateau’’  de Fatou Ziba.

Confortablement assise et  seule à bord de son navire  battant pavillon ‘’mairie de l’arrondissement N°3’’ et  ayant la certitude totale  que rien ne pourrait l’empêcher de  prospérer,  Fatou Ziba finira   par  connaitre du répit.   Mais à ce qu’on dit,  Fatou Ziba et son complice Karidja Djomandé,  n’ont pas encore ‘’enterré leurs haches de guerre’’ contre le «Yadga» Tinto Moustapha.  

Selon une source généralement bien informée, au cours d’une rencontre présidée par son Excellence Apollinaire Soungalo Ouattara, Président de l’Assemblée Nationale, lors de son passage  à  Bobo-Dioulasso le 23 juillet dernier dans le cadre de la validation des candidatures  au Sénat,  le maire Fatou Ziba aurait fustigé une fois de plus les actes de  Tinto Moustapha.  A en croire cette source, la ‘’remontée brutale’’  du maire Fatou  Ziba serait due  au fait que Tinto Moustapha va bientôt  briguer le siège de   Sénateur. Pour elle, Tinto Moustapha aurait travaillé contre le parti, et par conséquent, il ne devrait pas avoir de promotion au sein de ce même parti. Et comme tout se sait tôt ou tard en savane herbeuse, nous ne manquerons pas de revenir aussi  plus en détails sur cette affaire  dans nos prochaines éditions. 

En dépit de ce qui précède donc,  en termes d’expériences   nous  pouvons alors  supposer  qu’elle  en dispose suffisamment. 

 

Faiblesses

 

Il  est  vrai que Fatou Ziba peut avoir beaucoup d’expériences  à revendre, mais parfois l’expérience à elle seul ne suffit pas dans l’exercice de cette profession. Si d’ores et déjà nous avons un conseil à  suggérer à   Madame le maire, c’est de lui demander  d’emblée  de   s’armer  de courage et d’abnégation afin de conduire avec modestie, humilité   et  maitrise de soi,  les missions qui lui sont assignées.

Force est de constater qu’elle a   le malheur d’être accompagnée  dans sa  lourde et noble mission par certains  hommes et femmes,  qui à tous points de vue,  n’ont pas d’expériences,  au  sens  véritable du terme, pour contribuer efficacement au développement de  l’arrondissement.  En visitant donc  tant soit  peu  le cabinet du maire Fatou Ziba,  il n’est pas exagéré de dire qu’elle aura franchement  du ‘’pain sur la planche’’.

Il est connu de tous qu’à Bobo-Dioulasso  la majorité   des arrondissements qui sont  rattachés à la commune centrale   sont dirigés  par des maires qui  ont hérité de  cabinets qui, visiblement semblent ‘’sortir de nulle part’’. L’équipe de Fatou Ziba n’échappe   malheureusement pas  à cette règle.  Si l’on veut réellement le développement de Bobo-Dioulasso, il faudrait qu’on accepte en toute modestie, voir les réalités en face. Nous  pensons  sincèrement qu’au 21ème siècle,  il est inadmissible qu’on puisse  ‘’coopter des  opportunistes’’  à dessein,  pour une cause quelconque,  tout en  sachant que ces derniers vont être confrontés à des difficultés insolvables  de par leurs incapacités et lacunes, dans l’accomplissement des missions qui leurs sont confiées.    

Il est vrai  que  le maire Fatou Ziba est accompagnée  de  l’ex secrétaire générale de la mairie de Dô en qualité de secrétaire générale de l’arrondissement, mais là aussi, il faut reconnaitre  que celle-ci est atteinte  par la ‘’limite d’âge’’ ;  ce qui veut dire qu’elle ne pourra pas se consacrer totalement à ses obligations, car après avoir passé tant d’années au service de la nation, nous craignons fort qu’elle soit encore   apte  à se surpasser dans ce cens.  Vous conviendrez avec nous, qu’à l’exception réellement du ‘’commandant de bord’’, battant pavillon mairie de l’arrondissement N°3,   il serait difficile  de trouver au sein du cabinet du maire  Fatou Ziba, quelqu’un qui soit capable de ‘’sauver les meubles’’ ;  En fin…

C’est pourquoi,  dans un de nos  précédents   numéros, nous nous interrogions réellement sur   la volonté du parti d’Assimi Kouanda de faire de Bobo-Dioulasso la ‘’ville où il ferait bon vivre’’.  Effectivement,  le choix de certains maires et adjoints au maire s’est  parfois  effectué si ce n’est  souvent,  par  des calculs politiques  qui  ‘’ne tiennent vraiment   pas la route’’,  car  ne comportant  aucune logique, ni cohérence.   

L’intérêt de l’individu est implacable au Faso d’aujourd’hui,   et  passe du coup  avant l’intérêt  de la communauté. En pareille circonstance, le bout du tunnel  n’est pas pour demain au Faso. En attendant le jugement de l’histoire, croisons les  doigts, et attendons de voir de quoi sont capables   ces hommes et femmes qui sont appelés  sur le chantier du développement de la commune de Bobo-Dioulasso.

Seydou DIABO



27/08/2013

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