Le Messager

Un accident mortel au cœur d’une révolte:

Tôt ce matin du  04 juillet 2013, les populations riveraines de la nationale 1 ou encore l’Avenue de l’Union Européenne , se sont réveillées dans la douleur et   la désolation la plus totale. Et pour cause, un automobiliste a terminé sa course dans le ravin qui longe la nationale I  avec à la clé,  mort d’homme sur place et  deux autres  personnes transportées d’urgence  à l’hôpital Sanou Souro de Bobo-Dioulasso. 

Comment en est-on arrivé là ? Selon des  sources concordantes, une Mercédès  de  couleur noire  immatriculée 10 HK  8305,  qui avait à son bord trois personnes, dont deux jeunes gens et une femme qui répondrait au nom de Awa,  a fini sa course dans le ravin sur la nationale 1 dans les environs de 03 heures du matin avec à la clé un mort. Le  conducteur de la Mercedes n’est autre que Coulibaly Sikounou David. A en croire le propriétaire de la Mercedes, Coulibaly Abdamanne,   garagiste  à Sourkouki,  les  vies  du chauffeur et de dame Awa seraient  hors de danger.     

De bouche à oreille et de façon spontanée, la population s’est mobilisée sur «l’avenue  de la mort»  barricadant la route à partir de l’entrée  de la ville, bloquant du même coup,  tous les usagers  rentrant  ou  sortant  durant toute la journée. Les forces de sécurité de la ville de Sya n’ont pas chômé en cette journée funeste  du 04 juin 2013 à Bobo-Dioulasso.

La population,  remontée  à bloc, a donc  sommé l’autorité municipale à installer des lampadaires ou  des poteaux électriques  sur le long de la nationale 1. Les autorités  de sya  ont  exploré toutes les voies de négociations possible, mais c’est fait  sans compter avec l’obstination et la hargne des protestataires.  Du ministre Vincent Zakané de la fonction publique,  de passage à Bobo-Dioulasso,  en passant par le Directeur régional de la police, des représentants de  la communauté musulmane et d’autres personnalités, tous ont joué leur partition afin d’amener les protestataires d’un jour à la raison.

Dans les environs de 13heures, heure locale, le maire de la commune de Bobo-Dioulasso, Salia Sanou,  accompagné de son staff, du président de la communauté musulmane et ses plus proches collaborateurs sont  allés à la rencontre des marcheurs.  

Sur place le maire de la commune de Bobo-Dioulasso a demandé au président de la communauté musulmane de plaider sa cause auprès des marcheurs afin que ceux-ci puissent  choisir  leurs représentants  pour  les entendre au gouvernorat  en présence du ministre Vincent Zakané.  De tractation en tractation,  les envoyés  du maire parviennent   au choix d’une délégation  des marcheurs composé de 9 personnes  aux fins de  rallier  le  gouvernorat pour les besoins de la cause. Selon une certaine source, cette rencontre ‘’n’a accouché que d’une souris’’, car les protestataires ont fini par être délogés de force  par la  sécurité,  dans les environs de 18 heures.

Il faudrait donc  être sincère pour reconnaitre,  que l’on ne peut réaliser un ouvrage de cette envergure à  la rentrée  d’une ville,  sans prévoir l’éclairage public et les  balises de  sécurité pour les usagers.  Selon une autre  source proche de la commune de Bobo-Dioulasso,  la réalisation ou la pause des lampadaires  couterait au bas mot, la bagatelle de 500.000.000 de nos francs.  Il est  important de noter que depuis la réalisation de cet ouvrage en 2008,  les  services  de la commune de Bobo-Dioulasso, ont fait’’ des pieds et des mains’’,  afin que l’éclairage en ces lieux soit une réalité, mais,  comme on peut le constater,  ils n’ont pas  eu gain de cause.  La population riveraine a toujours crié son désarroi quant à la  non électrification de cette avenue.  Ainsi ,  il y a tant  de choses qui n’ont réellement  pas  été  planifiées  dans la construction de cet ouvrage. Ce qui sous entend, qu’à dire vrai,  qu’il n’était pas prévu qu’on puisse éclairer cette avenue, mais à quel fin ? Nous ne saurons en dire davantage.   Aujourd’hui que le problème est d’actualité, nous ne savons pas comment la SONABEL va s’y prendre pour implanter ces lampadaires. Force est de constater qu’il  est urgent et même très impératif,  que quelque chose soit fait à ce niveau, afin d’éviter les nombreuses pertes en vies humaines. A bon entendeur salut !!

                                                                                                        

                                                                                                                                           Seydou DIABO



13/07/2013

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