Le Messager

Il est incontestable qu’au Burkina Faso, la majorité des Burkinabé considère la médiation du Président Blaise Compaoré sur la crise sociopolitique  au nord  Mali, comme étant  une ‘’médiation de trop’’ pour le locataire de Kossiyam.  C’est vrai, quand la maison du voisin brûle, le bon sens recommanderait  que vous puissiez  l’aider  à  éteindre   ou   encore à    circonscrire le feu,  sinon  les étincelles  qui en sortent  pourraient   vous faire subir  le même sort.

Malgré les retombées substantielles qui peuvent en résulter, il  faudrait  que dans certains cas, le Président du Faso, accepte  parfois  de  dire non à certaines propositions de médiation comme celle-ci. Voisin immédiat du Burkina Faso, la résolution de cette crise que nous pouvons qualifier de ‘’médiation de tous les dangers’’,  peut être fatale au pays, si on n’y prend garde.

‘’Médiateur’’ attitré de la CEDAO, Blaise  Compaoré  a toujours été  sur le théâtre  des crises qui ont secoué  la  sous région.  Du Togo en passant par la Côte d’Ivoire, la Guinée Conakry,  le  Mali  et que savons nous encore, le Président Burkinabé Blaise Compaoré, a toujours été sollicité par ses pairs pour la résolution de ces différentes crises sociopolitiques. 

Il n’est  aussi un secret pour personne  que des ‘’précédants’’ de taille  ont  opposé le Burkina Faso et le Mali à une certaine époque. En revisitant donc ces ‘’pages sombres’’ de l’histoire qui ont opposé ces  deux peuples, il est certain que certaines catégories de la population malienne ne puissent pas « gober » la médiation  burkinabé. Au risque de réveiller certaines susceptibilités, nous vous épargnons de ces inconséquences politiques qui ont bravé la vie sociopolitique de ces deux pays.

Et le pacte que le  Burkina de Blaise Compaoré  semble lier avec

«les bandits armés» au nord Mali ?

Nous avons toujours en mémoire,  la violation de l’espace aérien malien  une certaine matinée  d’avril 2010  par l’émissaire du Président Blaise Compaoré, le Général Gilbert Diendéré  pour la libération des otages  Philomène Kaboré et son époux italien Sergio Cicala.  En 2012 donc,  le ballet des libérations s’est poursuivi  avec la libération en février 2012  de  l’italienne Maria Sandra Mariani, de la suisse Béatrice Stockly en avril 2012  et de l’italienne Rosseta Urru en juillet 2012.   

Vous conviendrez avec nous, qu’en pareille circonstance, il n’est pas exclu  que les maliens  puissent  penser que le Président Burkinabé Blaise Compaoré  soit un   pyromane  qui joue  au  sapeur pompier  plus tard. Il est connu de tous, qu’une libération d’otages digne de  ce  nom  ne peut se négocier  qu’à  coups   de millions d’Euros ou de Dollars (c’est selon) les cas.

On  a comme l’impression que les ‘’mentors ‘’du MNLA ont signé dans ce sens  un pacte  avec le Président Blaise Compaoré dans cette opération  de  prises d’otages. Comme vous le savez, l’histoire a toujours rattrapé les grands hommes de ce monde et il n’est  pas exclu que tôt tard, les burkinabé demandent  des comptes au Chef de L’Etat  pour en savoir plus  sur les liens qui existent entre  Kossiyam  et les dirigeants  du MNLA dans le cadre de la libération des otages.  

Sinon,  comment comprendre, que  l’image  de celui là même  qui se propose  d’être le médiateur d’une  crise  sociopolitique  qui  divise tout un peuple, soit ‘’trainé  dans la boue’’ par ce même peuple? Connaissant bien les maliens et ‘’leurs état d’âmes’’, il aurait  été souhaitable  que le Président  Blaise Compaoré se fasse épauler par l’un de ses pairs de la sous région afin d’éviter toutes les suspicions  légitimes ou non qui pourraient en résulter.  Mais puisque  ‘’le vin est tiré, il faut le boire’’,  nécessairement,   qu’elle qu’en soit le goût.

Nous osons croire que les mânes du Burkina Faso  accompagneront  le Président Burkinabé dans la résolution de  cette crise, que nous avons  d’ailleurs  qualifié de ‘’médiation de tous les dangers’’ pour  Blaise Compaoré, afin de nous éviter le  pire  qui puisse  nous arriver.

Seydou DIABO