Le Messager

Depuis un certain temps au pays des hommes intègres, le débat sur l’état de la santé du Président Burkinabé, Blaise Compaoré ne cesse de faire des gorges chaudes  dans certaines gargotes.  Mais comment en est  on arrivé là ? Selon certains,  cette  polémique est née depuis la fameuse journée  nationale  du paysan qui s’est déroulée  à Banfora, dans la capitale du paysan noir. 

Beaucoup ont été à la limite désemparés et désarçonnés de voir leur Président dans un état  de délitement généralisé qui laisse réellement  à désirer. Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’incertitude est à son paroxysme  au plus haut sommet de L’Etat. D’aucuns ne savent plus à quel saint se vouer.  Beaucoup diront que nous sommes très alarmistes,  mais il est bon  qu’on puisse actionner la sonnette d’alarme à temps au risque de se laisser surprendre par les évènements. Et comme dirait l’autre, vaut mieux prévenir que guérir. 

Le malheur du Burkina à ce stade,  s’est que  Blaise Compaoré, comme son père spirituel (Félix Houphouët Boigny) n’a pas pris le soin de préparer sa succession.  La vie sociopolitique actuelle de notre pays est très inquiétante à bien des égards. En prenant donc la responsabilité de confier la gestion du parti le CDP (Congrès pour la Démocratie et le Progrès)  à la famille et aux amis de la famille, Baise Compaoré a pris sur lui,  la ferme résolution d’endosser avec responsabilité les effets pervers, que cette situation pourrait engendrer dans le cadre de la paix sociale déjà délétère au pays des hommes intègres.  La «patrimoinisation» du pouvoir  est à tout point de vue consommée.   Que les gens veuillent ou non  au Faso,  François Compaoré et les siens ne lâcheront pas prise. Comme quoi, ce qui doit arriver, arrivera incontestablement,  que ce soit de force ou de gré. Mais à quel prix, sommes nous tenté de nous  demander ?

Le manque donc  de communication autour de la santé du Chef de L’Etat, est à notre sens inadmissible, car comme vous le savez,  le premier des burkinabé n’est pas un citoyen ordinaire.  La santé du Chef de L’Etat doit préoccuper les Burkinabé.  C’est vrai que notre «Blaiso» est sur tous les fronts des causes qui minent le développement de l’Afrique Ouest Africaine, en s’y déployant sur ces terrains glissant comme  bon le semble. Cette éventualité pourrait évidement  faire croire que notre Président respire la forme.  Mais pour qui connait  Le Chef de L’Etat  Blaise Compaoré au début des premières heures de la révolution burkinabé, ne pourra qu’émettre des doutes sur l’état de sa santé. Aussi l’usure du pouvoir y est pour quelque chose. Après avoir soufflé sur ses  62èmes   bougies  le 03 février 2013, le Chef de L’Etat Blaise  marque à son compteur plus de trente deux ans d’exercice de haut niveau au sommet de L’Etat. C’est pourquoi, nous estimons que la grande porte de sortie qui semble prête à s’ouvrir grandement  à lui  en 2015, puisse  être considérée par lui  comme  une aubaine,  afin qu’il  puisse mériter amplement sa retraite pour service rendu  à cette nation qu’il a tant aimée.

Ceci étant, il est aussi  bon que le Président Blaise Compaoré et son entourage  fassent  un effort pour communiquer autour de l’état de la santé du premier des Burkinabé,  afin de rassurer davantage  les burkinabé que leur président se porte bien et même très bien, il y va de l’intérêt de toute la nation entière.

Seydou DIABO