Le Messager

Etalon d'Or de Yennega FESPACO 2013

 


 


Sous le thème : " Cinéma africain et politique publique en Afrique ", la 23ème édition du festival panafricain du cinéma et de la Télévision de Ouagadougou (FESPACO) a connu son dénouement le samedi 2 mars dernier au stade du 4 Août. Présidée par le Président du Faso, Blaise Compaoré, l'Etalon d'or de Yennega 2013, tant convoité, a été remporté par le sénégalais, Alain Gomis avec son film intitulée " Tey ". L'ouverture officielle a été présidée par le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, en présence de la marraine, Chantal Compaoré et de Sylvia Bongo Ondimba, première Dame du Gabon, pays invité d'honneur.

" Tey " l'intitulé du film, signifie Aujourd'hui. Pour la petite histoire, Aujourd'hui est la dernière journée de la vie de Satché. Il sait qu'il va mourir ce soir et accepte avec beaucoup de courage son imminente fin. Il entreprend de parcourir les rues de son passé à Dakar. Tour à tour il visite ainsi la maison de ses parents, son premier amour, ses amis d'enfance avant de finir par se refugier auprès de sa femme et ses enfants. Cet ultime moment est à la fois plein d'appréhensions mais aussi de joies… C'est cette réalisation de très belle facture, plein de suspense et d'émotion à travers le professionnalisme des acteurs, du Sénégalais, Alain Gomis qui a remporté l'Etalon d'or de Yennega du FESPACO 2013. Avec un format XDCAM, une durée de 92 mn, un scénario de Ibrahim Touré, un montage de Chantal Quagilo, des interprétations, de Viviane Sidibé, Boubacar Belco Diallo, Hamadou Kassogué, Fanta Bérété, ce chef-d'œuvre a séduit les cinéphiles qui ont eu la chance de le suivre.

Après ses études d'histoire de l'art, une maîtrise d'études cinématographiques, Alain Gomis anime des ateliers vidéo à Nanterre. Il y réalise de nombreux reportages sur l'immigration. Ses films parlent d'identité et de déconstruction narrative : Caramel et chocolats (1996), Tout le monde peut se tromper (1998), Tourbillons (1999), L'Afrance (2001), Petite lumière (2003), Ahmed (2006), Andalucia (2008).

Le FESPACO restera toujours à l'avant-garde lorsqu'il est question de défendre et de promouvoir l'identité africaine. Il est ce foyer promotionnel incandescent qui porte avec noblesse les cinémas d'Afrique. La cérémonie de clôture a été rehaussée par la présence effective du Président du Faso, Blaise Compaoré. Très riche en couleur, elle a été marquée entre autres, par des prestations musicales (Magic Système de la Côte d'Ivoire), la découverte du potentiel artistique du patrimoine chorégraphique du Burkina et de l'Afrique. Ce spectacle a réunit environ 200 danseurs dont une partie a porté des masques animaliers et l'autre a eu le corps couvert de peinture. Une  vingtaine de filles ont joué le rôle de cavalières. Elles ont tenu en respect et montré leur capacité à dompter le cheval, un animal à la fois simple et complexe. La musique traditionnelle et le décor plus allégé avec des marionnettes en bois ainsi que des objets de récupération, et des futs desquels ont jailli des danseurs.

 Aussi, des démonstrations de la danse du cheval en hommage aux Etalons, vices champions de la Coupe d'Afrique des Nations 2013.  

La 23ème édition du FESPA

CO  a tenu toutes mes promesses et rendez-vous est pris pour la 24ème  édition en 2015.

.Une fête à la dimension de l'évènement

" Cinéma africain et politiques publiques en Africain ". C'est sous ce thème que se tient du 23 février au 2 mars 2013 à Ouagadougou, la 23ème édition du FESPACO. La situation dans laquelle se trouve le cinéma africain est surtout marquée entre autres, par une faible production, des subventions de plus en plus rares, une offre réduite en formation, la fermeture de salles. Pour le FESPACO, l'objectif est donc d'œuvrer à sortir le cinéma africain de cette situation en activant les leviers des moyens publics que sont les lois, les financements, la gouvernance. C'est la réflexion que le FESPACO, fidèle à ses engagements, souhaite mener à travers ce thème. Elle se fera à travers un colloque international regroupant à la fois les professionnels, mais aussi des ONG, des institutions internationales ainsi que des acteurs de la vie politique et de la société civile africaine.

Ouverture officielle

de la 23ème édition

Manifestation d'envergure internationale, le FESPACO qui est le plus grand rendez-vous du cinéma africain se teint régulièrement tous les deux ans depuis 1969. Il constitue un véritable temps fort dans l'agenda culturel du continent vers lequel converge professionnels, passionnés et mêmes profanes d'images. C'est également une vitrine à travers laquelle l'occasion est offerte au Burkina Faso de présenter un pan de sa richesse et de sa diversité culturelle. La cérémonie d'ouverture est un moment d'intense émotion ou le Burkina Faso souhaite la bienvenue et un excellent séjour à ses invités. Aussi, l'opportunité ou les médias du monde entier sont braqués sur le pays des hommes intègres. Tenue au stade du 4 Août, comme les éditions précédentes, riche en couleur, elle a mobilisée un parterre d'invités, d'autorités et une population fortement mobilisée. Elle a été marquée par des allocutions, des prestations des stars de la musique burkinabè et nigériane, le spectacle d'ouverture, les feux d'artifice. Et aussi, le cérémonial du clap d'ouverture, instant solennel du FESPACO. Le spectacle événementiel se présente comme une fresque géante à travers laquelle le spectateur ira à la découverte du potentiel artistique du patrimoine chorégraphique du Burkina et de l'Afrique. Il débute par l'entrée des derviches tourneurs, ce qui marque l'effervescence de la danse qui arrive. Les danseurs, coiffés de perruques afro à l'ancienne avec des vêtements qui rappellent les années 70, entament une chorégraphique qui leur permet d'occuper rationnellement tout l'espace de la pelouse qui devient l'espace scénique. Les percussions engagent les danseurs dans des rythmes qui montent en crescendo, avec des mouvements de danse qui forment des figures composites sur toute l'étendue de l'aire de jeu. Des démonstrations de chevaux ont aussi émerveillé le public.

Julson Karis

Michel Ouédraogo, délégué général du FESPACO

" Vous savez, la 24ème édition se prépare dès la clôture de la 23ème. Nous avons fait de grandes annonces pour les éditions à venir, à savoir l'ouverture du festival à la diaspora qui constitue une grande fenêtre et si nous voulons bénéficier de leurs expériences, il faut les intégrer et cela leur permettra de se sentir Africains. Ensuite, la question du numérique qui fait l'objet de débat depuis longtemps. Certains veulent que l'on passe au numérique, d'autres s'y opposent. Chaque chose à son temps et le temps du numérique est arrivé. Mais nous devons rester chaque fois dans le règlement. On ne peut les règles du jeu au cours du jeu ; c'est impossible. Nous avons notre propre salle, qui finira bientôt, nous allons l'équipé techniquement pour le numérique. Enfin, la 3ème réforme, se sont les prix. Il faut coller les prix du festival à ce qu'il représente aujourd'hui. Un grand festival doit faire en sorte que ses prix aient de la valeur. Voilà pourquoi nous avons souhaité, avec l'accompagnement des plus hautes autorités du pays faire en sorte que l'Etalon d'Or de Yennega puisse être doublé. Ce sera           l'un des festivals au monde qui puisse offrir des prix de cette hauteur ".       



24/04/2013

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