Les ‘’déguerpis’’ de la nappe phréatique
Le ‘’weekend’’ dernier, l’enceinte de la station de traitement et de pompage de l’Office Nationale de l’Eau et de l’Assainissement à Nasso, à quelques encablures de la ville de Bobo-Dioulasso a servi de cadre au (CCCO) Cadre de Concertation de la Commune de Bobo-Dioulasso pour le dédommagement des déguerpis de la nappe phréatique de Nasso.
Cette cérémonie a été présidée par la deuxième adjointe au maire de la commune de Bobo-Dioulasso, en compagnie de Millogo Martin, coordonateur du CCCO et des représentants de la nationale de l’Eau. Il faut être sincère pour dire que le coordonateur du CCCO et l’ONEA ont réellement ‘’joué avec le feu’’. Tenez, le montant global du dédommagement des 26 personnes déguerpis s’élève à 178.000.000 de nos francs. Millogo Martin et l’équipe de l’ONEA ont convoyé et distribué cette somme faramineuse aux paysans sans prendre une moindre sécurité. Cela n’a pas suffit, à telle enseigne que le coordonateur s’est permis de dire, que compte tenu du volume de l’argent, tout le monde ne sera pas satisfait tout de suite, et qu’ils peuvent patienter afin que le comptable remonte à Bobo chercher les reliquats afin que tout le monde entre dans son dû.
Nous trouvons que cela est à la limite inadmissible car, ils pouvaient remettre des chèques aux bénéficiaires quitte à ce que ces derniers viennent en Banque à Bobo-Dioulasso toucher leur argent ; mais prendre la responsabilité sur eux de convoyer 178.000.000 en espèces sonnantes et trébuchantes dans cette bourgade sans un minimum de sécurité, c’était vraiment osé.
Un paysan qui n’a jamais brassé une telle somme et qui subitement, se retrouve par exemple avec 30.000.000 en pleine brousse, vous conviendrez avec nous, que c’est mettre du coup la vie de ce dernier en danger. Certains bénéficiaires ont même désapprouvé cette façon de faire de Millogo Martin et de ses hommes, et ce n’est pas Michel Ouédraogo de la commune de Bobo-Dioulasso qui nous dira le contraire. Il faudrait tout de même que l’on sache parfois raison garder.
Il est vrai que certains estiment que cette somme est insuffisante par rapport à ce qu’ils ont pu amasser en termes d’intérêts matériel et financier, mais n’oublions pas tout de même d’où nous venons, car comme vous le savez, dans cette savane herbeuse, tout le monde se connait. A bon entendeur salut !
Seydou DIABO
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