Le Messager

Depuis l’élection des maires jusqu’à leurs installations respectives,   l’harmonie  ne  semble  plus régner  entre les maires titulaires et leurs adjoints. Pourquoi ces crises de confiances  ‘’à tout va’’ entre  les maires et leurs adjoints ? Qu’est ce qui serait à la base de cette mésentente voilée ? Nous nous efforcerons dans la  mesure du possible  de vous proposer   quelques réponses.

Plein feux  sur ces  ‘’unions  contre nature’’  qui ne font pas  ‘’long feu’’ à Sya. 

Comme nous l’avions   dit  en liminaires,  rien ne s’acquiert en  ce monde  ‘’sans alliance’’. Cela  est vrai, mais il faut tout de même reconnaitre qu’il y a ‘’alliance et  alliance’’ : quand l’alliance est  en effet mal négociée,  au lieu qu’elle  soit  une porte ouverte  sur  le bonheur,  elle se transforme subitement en malédiction,   empoisonnant tout de suite les  existences  ou encore  les  cohabitation pacifiques. Visiblement c’est ce qui semble  se passer  au niveau de la majorité des   arrondissements de la commune de Bobo-Dioulasso. 

Aux temps forts  de la campagne municipale,  des pactes et autres ‘’alliances contre nature’’ se sont noués  pour ‘’les besoins de la cause’’.   Tout le monde est unanime à reconnaitre qu’au Faso et même ailleurs,   quand vous détenez des ‘’espèces sonnantes et trébuchantes’’ ?  Vous atteindrez  vaille que vaille,  votre but. Mais le drame en la matière, est qu’il  arrive  parfois que l’argent soit   de  mauvais  conseil.

Alors la dimension économique qui a’’ déroulé son tapis rouge’’ sur le choix des maires à Bobo-Dioulasso a aussi  participé  à porter un sacré coup au sens   démocratique qui aurait dû sous-tendre  ces  choix.  Indépendamment, cette prétendue ‘’discipline du parti’’ a   contribué fortement à  occulter  le caractère démocratique qui devrait présider au  choix des maires.

Naturellement,  après avoir bénéficié des ‘’largesses’’ de certains  ‘’gros bonnets’’ du pouvoir, il est certain qu’au partage du butin,  que ceux  là  qui ont mis la main à la   poche  pour  atteindre les objectifs escomptés,  soient récompensés,  même s’ils ne sont pas à la hauteur des missions à eux  confiées. C’est apparemment  le cas aujourd’hui dans  la majorité    des mairies d’arrondissements de la commune  de Bobo-Dioulasso. 

Vous conviendrez avec nous, qu’en pareille circonstance,  on puisse  admettre qu’il y ait des ‘’conflits de compétences’’ ou de leadership  dans ces différents  arrondissements. Si l’autorité du maire se résume à son  simple  titre,  forcément,   il y aurait problème, car ce dernier  n’aura  pas de marge de manœuvre suffisante  dans l’exercice des missions qui lui sont confiées  et s’il n’a pas de marge de manœuvre, c’est qu’il ne pourra pas  se faire respecter. 

Un adage populaire le dit  bien, ‘’Il n’y a pas deux capitaines sur  un même   bateau’’. Et si cela devrait arriver, immanquablement le  navire ira au fond de l’eau.  C’est pourquoi nous estimons que l’on ne devra pas  s’étonner  des résultats ‘’mi-figue mi-raisin’’ qui seraient prévisibles   pour  la fin de ce mandat  municipal que nous pouvons déjà  qualifier  de ‘’chaotique’’. 

Seydou DIABO