Le Messager

Baromètre communal de Sya:

Dans  cette rubrique, nous souhaiterions nous intéresser aux  forces et faiblesses des maires des  sept arrondissements de la commune de Bobo-Dioulasso. Notre souhait est de pouvoir mesurer techniquement les  deux paramètres  des nouveaux maires élus, dans le cadre de la décentralisation en cours au Burkina Faso. Il n’est un secret pour personne qu’à l’évidence  Bobo-Dioulasso et  la majorité   des arrondissements y attachés  sont dirigés  par des maires qui,  visiblement auront du « pain sur la planche »  dans le cadre de la conduite des affaires de la municipalité dont ils ont « malheureusement ou heureusement(selon le cas) la charge » ; nous ne saurons en dire davantage, car certaines  équipes municipales   ont une majorité  dont les membres  semblent sortir « de nulle part ». 

Certains observateurs de la scène politique bobolaise, s’interrogent réellement sur la volonté du parti d’Assimi Kouanda de faire de Bobo-Dioulasso la ville où il ferait bon vivre.  Il faut être réaliste pour reconnaitre que le choix des hommes et femmes qui ont la charge de présider aux destinées de nos arrondissements, s’est  effectué parfois si ce n’est  souvent par  des calculs politiques  qui  ‘’ne tiennent vraiment’’  pas la route,  car  ne comportant  aucun véritable projet de développement qui  mobilise massivement. Mais que voulez vous, c’est ca aussi la vision politique du méga parti le CDP qui gouverne le Burkina Faso d’aujourd’hui. Et comme l’a si bien dit quelqu’un, « le chien aboie, la caravane passe ». Travaillons donc  à un changement de mentalités de l’électorat burkinabé afin que l’alternance tant souhaitée, soit au plus tôt  une réalité concrète et vérifiable.

Ceci étant, dans ce premier numéro, nous nous intéresserons au premier arrondissement dirigé par l’enfant  terrible de Dioulasso-Bâ.  Békaye SANOU, puisque c’est de lui qu’il s’agit, est né  le 31 décembre 1952 à Bobo-Dioulasso. Il a la lourde responsabilité de présider  aux  destinées   de l’arrondissement N°1(Konsa). Il dirige un arrondissement qui regroupe les vieux secteurs de Bobo-Dioulasso que sont les secteurs N°1(Centre ville), 2(Diaradougou), 3(Kombougou), 4(Koko) et 8(Sikasso-Cira). Il sera accompagné dans cette lourde par un bureau de conseillers municipaux apparemment sans véritable culture politique.

Qualités

Le maire Békaye SANOU est un agent d’exploitation de l’ONATEL (Office National des Télécommunications) à la retraite. Il  a « trainé sa bosse » à l’ex arrondissement de konsa comme premier adjoint au maire Karim BARRO ces cinq dernières années.  En termes d’expériences,  nous pouvons  alors supposer qu’il en dispose.  Ce sexagénaire est un « vieux de la vieille ».   A en croire certains hommes politiques Bobolais,  il a été un membre influent de l’ODP-MT (Organisation pour la Démocratie Populaire-Mouvement du Travail)  aujourd’hui CDP (Congrès pour la Démocratie et le Progrès). Moins bavard, le maire Békaye SANOU  semble avoir au risque de nous tromper,  le sens de la responsabilité.

 

Faiblesses

Là où le bât blesse, il faut reconnaître que Békaye SANOU  a le malheur d’être accompagné  dans sa  lourde et noble mission par des  hommes et femmes,  qui à tous points de vue n’ont pas d’expériences au vrai sens du terme, pour contribuer efficacement au développement de  l’arrondissement.  Aussi,  n’est-il pas   superflu de penser  qu’en l’absence du commandant de bord  (Le maire) du bateau battant pavillon « mairie de l’arrondissement N°1(Konsa) », le navire puisse inévitablement chavirer.  Car, il est clair qu’en dehors du secrétaire général qui  est un administratif,  il soit difficile  voire impossible de trouver quelqu’un pouvant  représenter valablement le maire.  Nous pensons qu’au 21ème siècle,  il est inadmissible qu’on puisse accepter coopter des  opportunistes  à dessein pour une cause nationale,  sachant que ces derniers vont être confrontés à des difficultés insolvables  de par leurs incapacités, dans l’accomplissement des missions qui leurs sont confiées en raison de leurs  lacunes.  Nous n’en voulons pas à ces derniers, car à dire vrai, ils n’y sont pour rien. Le problème, c’est le parti, qui a pris la lourde responsabilité de confier des responsabilités à ces « apprentis politiciens »  qui  vont  avoir maille à partir avec les moindres difficultés de l’arrondissement.  Et une fois de plus, ce ne sont  pas ces incompétences politiques dignes d’un amateur qui vont contribuer à l’émergence tant chantée sur  tous les toits au Burkina Faso.  

A la limite, c’est  mépriser  même le bon sens et   l’intelligence  des dignes  filles et fils de ce  prestigieux arrondissement. On  est même tenté de se demander  concrètement sur quelle base certaines personnes ont  été désignées  pour représenter nos populations au  sein de certaines  sphères de décisions.    Ce ne sont  pas des hommes et femmes capables  de présider valablement aux destinées de ce nouvel arrondissement qui manquent.  Il faudrait par conséquent  que chacun  accepte abandonner  ses intérêts égoïstes et  contribue  efficacement au développement de cette belle cité que nous aimons tous.  

A bon entendeur salut.

 

Seydou DIABO



10/07/2013

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